1. |
Les excuses
01:49
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J’ai appris à tort que les gens se déguisent
Ils attendent la mort sous le toit des églises
Que sur les montagnes se couchent le matin
Les années sauvages qui nous rendent humains
J’ai appris à tort que tu te déguises
Que tu jures fort sous le toit des églises
Que sur les montagnes tu couches les femmes
Que dans ta bouche les chansons rendent l’âme
Quand l’envie brûlera nos dieux
Quand la mort brisera ses vœux
Quand la raison fendra en deux
Ravale tes os
Excuse-toi au feu
Ravale tes eaux
Excuse-toi au feu
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2. |
La laideur
04:49
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J'ai pris la poudre d'escampette
J'ai jamais dit où j'allais
J’ai pris goût à disparaître
Je sais même pas où j'm'en vais
Ça peut pas être pire qu'ici
Ici je meurs à petits cris
Ça peut pas être plus mauvais
J'irai là où il fait moins laid
Toute seule, je m'en vais toute seule
Sans peur, j'avance sans peur
Ailleurs, j'irai ailleurs
Mais j'ai menti parce qu'au fond j'ai peur
La poudre est toujours dans ma poche
Je sais pas qui je veux être
J'ai peur que quelqu'un me reproche
De pas avoir su quoi en faire
D'avoir gaspillé ma chance
De m'être noyée dans ce monde immense
D'avoir pris la solution
La plus proche de la déception
Toute seule, je m'en vais toute seule
Sans peur, j'avance sans peur
Ailleurs, j'irai ailleurs
Mais j'ai menti parce qu'au fond j'ai peur
Écoute pas c'que j'dis
Je sais pas j'suis qui
Je me suis crue forte comme le vent
La naïveté d'un enfant
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3. |
Technicolor
03:15
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Quand mes oiseaux
Te perceront la peau
Dans les trous d’eau
Je trouverai les mots
Dans une autre langue
Pour être sûre de comprendre
Que ton visage est creux
Que le mien serait mieux
Contre, contre, contre le tien
Dans le tombeau
Il pile sur ma peau
Il crache le morceau
Dieu châtie de trop haut
Je parle technicolor
J’ai pas peur de la mort
Avant qu’il soit trop tard
Dépose ton corps
Contre, contre, contre le mien
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4. |
Aujourd’hui, demain
01:12
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Aujourd’hui, demain
Peut-être que si ma tête quittait mon corps
Et que mon sang virait de bord
Peut-être que si mes mains touchaient le fond
Et que ma langue tournait en rond
Aujourd’hui, demain
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5. |
Ce matin
03:37
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C’est facile de voir
Marcher dans le noir
C’est facile de croire
Les promesses de mort
C’est que t’as perdu ta tête ce matin
Ce qui me cause, ce qui me cause
C’est que t’as perdu ta tête ce matin
Ce qui me cause bien du chagrin
Si le frisson gagne tous les pas de course que je bois le soir
C’est le vent qui parle au rythme un peu sourd de l’organe accessoire
Ici la ville est morte, ici la ville est morte ci-git la ville
C’est que t’as perdu ta tête ce matin
Ce qui me cause, ce qui me cause
C’est que t’as perdu ta tête ce matin
Ce qui me cause bien du chagrin
C’est que t’as perdu ta tête ce matin
Ce qui me cause, ce qui me cause
C’est que t’as perdu ta tête ce matin
Ce qui me cause bien du chagrin
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6. |
Les Marées
04:14
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Dans le labyrinthe
Sous les conifères
Les voix entremêlées
Soûlées à l’absinthe
Dans l’été d’hier
Les mots entrecoupés
Et la guillotine pleure
Sa larme tranchante
Éteint le son du fleuve
Et me hante
Les marées me montent
Contre l’île et la pluie
Les marées me montrent
Comment vivre la nuit
J’ai passé l’hiver
À battre le rien
Mais elle est plus forte
L’astre est un pervers
Le décompte lunaire
Achève et m’emporte
Et la guillotine pleure
Sa larme tranchante
Éteint le son du fleuve
Et me hante
Les marées me montent
Contre l’île et la pluie
Les marées me montrent
Comment vivre la nuit
Comment vivre l’ennui
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7. |
Igloo
04:30
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Les nuages s'écroulent sur ma tête
La mer avale mes pieds
Le vent comme un sale traître
S'amuse à me faire plier
Et tout bonnement, je perds la carte
Sans jamais vraiment retrouver ma place
J'erre comme un fantôme amnésique
Dans les maudites rues de Limoilou
Sous le regard du hibou de plastique
En Basse-Ville y'a mon igloo
Sans voir ni entendre personne
J'parle qu'avec moi-même
Et la nuit j'abandonne le débat
Et j'essaie de me taire
J'ai pris connaissance de la fonte
Que tout le monde y trouve son compte
J'erre comme un fantôme amnésique
Dans les maudites rues de Limoilou
Sous le regard du hibou de plastique
En Basse-Ville, y'a mon igloo
J’ai jamais eu besoin
Mais toute seule, y fait froid
Mon ombre, tu peux revenir
Je promets de ne plus te fuir
J'erre comme un fantôme amnésique
Dans les maudites rues de Limoilou
Je vais brûler l'hibou de plastique
Et faire une rivière de mon igloo
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8. |
Valser à l’envers
03:52
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Ma tête sur le trottoir
Ta fête dans un miroir
J’ai peur de comprendre à l’envers
De te voir valser par terre
J’ai cru entendre l’écho
D’un désir d’un peu haut
Tes lèvres rouges de vin
Et moi qui manque ta main
Prends-moi par le bras
Prends-moi pas le bras
Ne me touche pas
Ne me touche pas
Parle-moi tout bas
Parle-moi tout bas
Ne me regarde pas
Ne me regarde pas
Ma face dans tes cheveux
J’en croirais presque Dieu
L’alcool dans l’air négligé
J’espère va bientôt s’embraser
Tu vas tu viens vers eux
Sous mon regard plus vieux
Ton chandail noir de laine
Je crois pas t’avoir vu plus belle
Prends-moi par le bras
Prends-moi pas le bras
Ne me touche pas
Ne me touche pas
Parle-moi tout bas
Parle-moi tout bas
Lâche mon bras
Pis oublie ça
Prends-moi par le bras
Prends-moi pas le bras
Ne me touche pas
Ne me touche pas
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9. |
Valser à l'envers B
01:59
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C’est noir dans ma tête
C’est blanc dans mes rêves
Les autres passeront par d’autres chemins que moi
Les autres passeront par d’autres chemins que moi
Tard le soir, quand il vente
Toi tu sors, le couteau dans mon ventre
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10. |
Si seulement
02:05
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Prends le pas mal
Mais quand tu danses
La tête me tourne
Tes pieds se balancent
Et tu te crèves
À la foule
Si seulement
Si seulement
Si seulement
J’avais su que tomber ça brise les os
Quand tu chantes la nuit
Mon coeur se salit
Ton âme reste cachée
Renaît sur le plancher
Je peux pas y voir
Je peux pas y croire
Que si seulement
Si seulement
Si seulement
J’avais su que tomber ça brise les os
Lève les bras
Que renaisse la tempête
T’en vas pas sinon j’arrête
Lève les bras
Que renaisse la tempête
T’en vas pas sinon j’arrête
Si seulement
Si seulement
Si seulement
Si seulement
Si seulement
Si seulement
Si seulement
Si seulement j’avais su
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11. |
Noël partout
04:14
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J’ai reçu ta carte hier
Une missive du temps des fêtes
De papier rouge et vert
De l’or pour les plus fiers
Je sais pas si je vais venir
Laisse-moi le temps d’y réfléchir
Je passerai Noël sur un avion
Sur un bateau au milieu de l’eau
Noël sur une montagne
En Espagne, en Bretagne
Noël sur la lune
Ou peut-être sur Saturne
Noël, Noël partout
Sauf chez nous
J’irai pas chanter l’hiver
Ou accrocher des lumières
Danser autour du sapin
Pis faire semblant d’être bien
Je veux pas être méchante
Mais je serai absente
Je passerai Noël sur un avion
Sur un bateau au milieu de l’eau
Noël sur une montagne
En Espagne, en Bretagne
Noël sur la lune
Ou peut-être sur Saturne
Noël, Noël partout
Sauf chez vous
T’auras beau tout décorer
Du plafond jusqu’au plancher
À minuit je serai loin
Et j’aurai pu besoin
De toi, de personne
De l’été ou de l’automne
Je passerai Noël sur un avion
Sur un bateau au milieu de l’eau
Noël sur une montagne
En Espagne, en Bretagne
Noël sur la lune
Ou peut-être sur Saturne
Noël, Noël partout
Noël partout
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12. |
Acide
02:57
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Le cœur est tombé
Je suis lucide
Les rôles ont changé
Tout est acide
Les corps en suspens
La morsure à blanc
Le cœur est tombé
J’hallucine
J’ai perdu le raccourci
Qui mène à la guerre
De ma tête à l’agonie
Qui te voit en traître
Entre en moi comme une arme
Au cœur de nos frères
Entre en roi comme si tu voulais me faire taire
Le cœur est tombé
Je suis lucide
Les rôles ont changé
Tout est acide
Les corps en suspens
La morsure à blanc
Le cœur est tombé
J’hallucine
Le cœur est tombé
J’hallucine
La vie me tord les bras
La vie me tord les bras
La vie me tord les bras
La nuit dans mes bras
Dans mes bras
Dans mes bras
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13. |
Le goût du ciment
03:44
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Une gifle morte un poing coureur
Dans la gorge un goût de fleur
Pourrir par devant et l’intérieur
Des scénarios de moi qui meurt
Berne-moi à reprise
Je me laisse me faire croire
Qu’aujourd’hui j'agonise
Et demain de te voir
Tu marches pieds nus sur le moment
Je cours derrière le cœur vibrant
Tu ne me feras pas goûter le ciment
Je le jure de mon vivant
Berne-moi à reprise
Je me laisse me faire croire
Qu’aujourd’hui j'agonise
Et demain de te voir
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